mardi 28 juin 2016

Championnat d'Auvergne à Blavozy : d'abord pour toi.


Photo Fabrice Jouan
Il y a bien une course à ne pas négliger dans la saison : c'est le championnat régional. C'est celle que l'on retient et qui donne un "titre" auquel nombreux d'entre nous courent. C'est Blavozy (43) qui l'accueillait le 26 juin sur le parcours que nous avions découvert l'an dernier avec quelques petites modifications et la présence d'un gros pierrier juste avant l'arrivée.  Cette année elle avait une saveur particulière cette course car c'était le dernier maillot de Champion d'Auvergne...  mais sans elle, sans nouvelle, sans son soutien, sans sa présence, sans moral et avec toute la blessure de son ignorance envers moi. Meurtri au plus profond, anéanti comme jamais, j'ai couru le couteau entre les dents avec l'espoir de lui ramener un maillot et un bouquet.


Je devrai peut être faire très court, pour éviter de dire des choses blessantes quand j'estime être honnête. Alors juste dire "ok, c'était bien, j'ai gagné". Mais non, ce n'est pas mon style et j'ai des choses à raconter. Et puis elle, ça ne l'intéresse surement pas non plus, ce n'est plus ses affaires comme elle dit, mais peut être qu'un jour en s'ennuyant, par curiosité, elle lira...qui sait ? Elle n'aime pas quand c'est long, elle lit pas, enfin sauf quelques fois...peut-être celle là ?

Photo Fabrice Jouan
Ce n'est pas souvent que je pars faire un tour de reco le jour de la course. Mais étant donné la forme du week-end précédent, il valait mieux prendre mes repères sur ce circuit rapide et piègeux qui ne m'avait pas vraiment réussi en 2015 (j'avais terminé 3ème, me faisant lâcher dans chaque descente). Et justement, le tout-suspendu est une arme pour ce final qui m'avait coûté cher l'an dernier ! Il faudra être plutôt tacticien et ne pas chercher à s'envoler dans un cavalier seul de 5 tours de 6.7km, au risque d'exploser sur les longs faux plats exposés.

Pour la petite histoire, j'ai choisi un plateau de 32 B-Labs Oval, et une monte de pneus Renegade Control + Fast Trak S-Work à l'avant : de la sécurité et du rendement.

Au coup de sifflet je joue donc plutôt tactique. Je reste à l'abri, je ne cherche pas comme à mon habitude à faire exploser le groupe dès le départ. Patience... Je vais surveiller les "pink" du XC63, ils peuvent faire une belle course d'équipe car 3 sont avec moi. Dans la dernière descente du premier tour, Julien Toppan engage (un peu trop ?) et il perd de l'air à l'avant et doit ralentir puis s'arrêter regonfler. Je descends à ma main, mais je leur prends quelques secondes... c'est plutôt bon pour la suite.

Photo Fabrice Jouan
2ème tour, je ne fais toujours pas le forcing et je laisse revenir Nicolas Jouan. Une fois avec moi, ça ne roule plus, il attend Eric Vialat (aussi Master) qui va donc nous rejoindre. Je me cale sagement dans les roues. Une grossière erreur dans un single en descente m'envoie percuter un arbre. Je tape fort contre le tronc avec la tête et je chute. Le casque est mort, merci à lui... Plutôt bien sonné, je ne perds pas de temps et remonte sur le vélo. J'ai peur d'accuser le coup par la suite, mais il ne faut pas y penser, il n'y a pas de bobo apparemment. Je rentre sur Eric et Nicolas qui se sont inquiétés de mon état.
Peu après c'est Nicolas qui accélérera dans une bosse parsemée de racines. Je n'ai pas trop compris la stratégie qui a fait littéralement "exploser" Eric. On le sait, Eric digère mal les début de course et fait toujours une bonne fin de course, donc il aurait plutôt été judicieux de conserver leur train-train rose encore un tour... Pas grave, cela fait mes affaires car on joue le titre en Master avec Eric. J'en remets donc un peu et comme au premier tour, je sors seul en bas de la descente. A partir de là, full gaz, je me fais violence pour accentuer l'écart : un seul mot d'ordre, le titre pour le bouquet.

Les 3 tours suivants se ressemblent, j'essaie de conserver une petite avance pour ne pas être en point de mire, tout en gérant le matériel et les crevaisons, et je passe la ligne avec 35sec d'avance sur Nicolas qui remporte lui le titre en Espoir. Eric Vialat complète le podium "scratch".

La remise des maillots arrive, mais pas de bouquet... dommage... ou pas, comme diront certains. Peut-être que c'était un signe ? Je ne devais pas lui apporter...

Classement Top 10 :
1 GAUTHIER Anthony 01:28:33 Master 1 USP ISSOIRIENNE
2 JOUAN Nicolas 01:29:06 Espoir XC 63
3 VIALAT Eric 01:30:59 Master 1 XC 63
4 TOPPAN Julien 01:32:16 Senior XC 63
5 PLANCHON Adrien 01:33:46 Espoir XC 63
6 BLONDEL Sébastien 01:33:53 Master 1 Non Licencié
7 AOUST Thibault 01:35:07 Master 1 Non Licencié
8 MATHIEU Kévin 01:38:50 Espoir Vélo Club Maursois
9 BEGARD Laurent 01:39:44 Senior Team Vélo Puissance
10 DA ROCHA Jérémy 01:40:01 Master 1 XC 63

Maintenant il faut se concentrer sur l'objectif numéro 1 de la saison : le championnat de France. Il reste 3 semaines pour sortir de cette crise émotionnelle qui entache ma préparation et condamne mes sorties à de brèves séances de cogitation. La balance n'a jamais affiché aussi bas, les veines n'ont jamais été aussi apparentes, il faut en profiter pour convertir cette douleur en force et hargne sur le vélo. Objectif bouquet en juillet ?

Photo Fabrice Jouan

Au moment où j'écris ces lignes tu m'as dit que tu n'avais plus besoin de moi, que tu ne voulais ni me voir ni m'écouter, même si moi j'ai besoin de toi, et encore plus en cette période délicate, tant au niveau sportif qu'au niveau professionnel. Malgré ça je ne t'en veux pas, j'ai vécu presque 4 années exceptionnelles avec toi, je ne te l'ai pas assez dit, tu ne l'as pas ressenti, et je sais qu'un jour on se retrouvera...toi et moi.

Ce maillot il est pour toi, j'espère que tu le garderas, en souvenir de nous, de toi, de moi. Dire que tu me  manque est un doux euphémisme... Au revoir Amandine...

Septembre 2012... les débuts du "nous"



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Lien vers les photos de Delphine Roger ICI.

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