mercredi 12 avril 2017

Roc Laissagais : trop d'erreurs pour espérer mieux

J'avais tiré un trait sur l'édition 2016 du Roc Laissagais pour me concentrer sur le championnat d'Auvergne qui avait lieu le lendemain. Cette année, n'étant plus licencié dans le comité Auvergne-Rhône Alpes, je n'ai donc pas hésité à faire l'impasse sur la manche de Coupe AURA qui avait lieu également le lendemain pour me rendre à Laissac disputer la course en ligne de 50km. Format atypique pour quelqu'un qui privilégie les XCO nouvelle génération avec en point de mire la coupe de France et ses manches de 1h15, le Roc Laissagais est l'occasion de renouer avec les vieilles traditions du VTT et de retrouver le sens de l'improvisation et de la gestion de l'effort sur plus de 2h30 de course. Pas simple...

Depuis quelques années la course originelle du Roc Laissagais 50km s'était transformée en un Roc 43km, laissant la part belle au Marathon se disputant le dimanche et étant support "coupe du monde" pour la discipline. Cette année les organisateurs sont revenus un peu en arrière en proposant de nouveau un format 47km mais qui s'est avéré être un 50km. On savait donc que l'on partait pour une épreuve plus longue, plus physique avec près de 1900m de dénivelé et donc plus éprouvante pour l'organisme.

C'était pourtant mal parti...

Au niveau du calendrier cette participation n'a pas été évidente à gérer : le week-end après Marseille j'ai fait le choix de ne pas courir, ayant enchainé 5 courses de suite, mon corps et surtout mon esprit avaient besoin de repos et surtout de ne pas avoir à gérer une compétition. Je suis donc resté à la maison pour remonter sur le vélo de route et accumuler un peu d'heures de selle. Un peu...12h dans la semaine, c'est peu pour certains, beaucoup pour moi, chacun sa façon de rouler...
Ce Roc était donc une reprise de la compétition, des intensités, et surtout le dernier test avant la 2nde manche de la coupe de France de St Pompon qui aura lieu samedi.
Calendrier compliqué, format différent, et il ne manquait qu'un petit pépin physique pour me détraquer complètement : lundi je me bloque le cou bêtement et j'en ressentirais les effets toute la semaine. Maux de tête, contracture... ce n'était pas la grande forme.
Cerise sur le gâteau ? en effet, je fais l'erreur de ne pas vouloir gaspiller un "Gateau Sport" Overstims périmé de presque 1an et malgré le gonflement de la boîte, picotement avant cuisson, je vais manger ma part habituelle avant la course : mauvais choix !

La course

Petite surprise au départ : on nous appelle par ordre de dossard... aucune prise en compte de la case "références sportives" à remplir lors de l'inscription. Les commissaires UCI en ont décidé ainsi, ils ne veulent pas s'embêter à "trier" 2 ou 3 lignes de coureurs pour les placer à l'avant. On se croirait presque sur la rando du coin...dommage.
Très vite tout le monde se replace et je décide de suivre les bonnes roues dans les premières difficultés. Dès les premiers efforts je sens que tout ne se passe pas au mieux : maux de tête, ballonnement, les jambes ne répondent pas et j'ai du mal à lever les fesses de ma selle. Mais le pire arrive : je suis complètement bloqué dans les descentes avec des prises de trajectoires totalement erronées. Je n'arrive pas à coucher le vélo, mes appuis sont mauvais, je suis mauvais.
Impossible de suivre Fred Delarce et Cyril Bourdon, je me positionne en 3ème position à une 15aine de seconde avant de voir revenir sur moi un Belge qui me questionne "sont-ils forts devant ? XCO ou Marathon ? Master ?" bref, je comprends qu'il ne se contentera pas de la 3ème place et comme avec les autres je vais lâcher prise dans les descentes et je serai incapable de revenir sur lui dans les portions roulantes ou montantes.
Je continue ma dégringolade au classement en voyant 3 coureurs revenir sur moi et me lâcher à leur tour... en descente. Par contre j'arrive à revenir dans les bosses où je trouve le train un peu lent. Tant mieux ! Je préfère rester sagement avec eux, avec en ligne de mire de ne pas reculer plus que ça. 

Ayant repéré le profil de la course, je sais qu'au 35ème kilomètre les plus grosses difficultés sont derrière nous et je décide alors de hausser le ton. Adrian Cayrel se joint à moi et nous arrivons à décrocher nos 2 compagnons. Je regarde les kilomètres défiler, je me base sur 47km comme annoncé au départ, mais les montagnes russes s'enchainent et le village de Laissac n'est toujours pas en vue. Au final le compteur affichera 50km, juste de quoi déclencher un bon mal de dos chez pas mal de concurrent et des crampes qui pointent le bout de leur nez dans les derniers efforts.

Je termine donc 4ème, au pied du podium, et même pas sur la plus haute marche en master car notre compère Belge, master, s'impose au scratch après avoir repris les 2 fuyards !
A noter que le vainqueur est un habitué des courses Marathon : 3ème du Crocodile Trophy en 2016, vers la 20ème position de la Cape Epic, dans les 10 sur l'Andalucia Bike Race et j'en passe... son nombre de point UCI montre son niveau.

Tous les résultats ICI :
1. VAN AELBROECK Michiel HOOT.TODAY - 2:41:15
2. BOURDON Cyril CALVISSON VTT - 2:41:48 +0:00:32
3. DELARCE Frédéric TEAM VTT LOZÈRE - 2:42:41 +0:01:25
4. GAUTHIER Anthony TEAM CREUSE MAINSAT - 2:44:48 +0:03:33
5. CAYREL Adrian TEAM VTT LOZERE - 2:45:08 +0:03:52
6. MATHIEU Stephane TEAM AB PERFORM - 2:46:38 +0:05:23
7. CELIE NathanVELO 2000 ONET - 2:47:08 +0:05:52
8. PORTET Damien CSO MILLAU - 2:51:30 +0:10:15
9. 1CIBAT Emmanuel AVENIR CYCLISTE - 2:55:50 +0:14:35
10. VERNHES Sebastien TEAM AB PERFORM - 2:56:09 +0:14:53

Bilan :
beaucoup d'erreurs, une préparation problématique et une monte de pneu pas idéale avec une pression trop élevée : l'important est d'identifier les erreurs pour ne plus les refaire !
Le résultat aurait pu être bien pire si j'avais baissé les bras, mais tenir la distance était aussi une bonne préparation pour la suite. Et on ne sait jamais : il suffisait qu'un des 3 de devant craque pour grimper sur le podium scratch.

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