lundi 23 mai 2016

Pastourelle 2016 à Salers : pas de miracle, mais je sauve les meubles

La Pastourelle fait partie de mes courses préférées et chaque année j'y accorde beaucoup d'importance. Malheureusement cette édition n'aura pas pu être préparée comme je l'aurais voulu et du coup le résultat final n'est forcément pas celui que j'espérais non plus. Cette édition 2016 marquait aussi un double challenge car la course intégrait la coupe d'Auvergne, donc il y avait des points à prendre. La météo a été formidable avec un grand soleil et des températures presque estivales alors que certaines années c'était la neige qui nous attendait. Le terrain était malgré tout un peu gras mais si l'on n'en bavait pas ce ne serait pas une belle Pastourelle ! La famille de cloche s'est agrandie, mais pour une génisse cette fois ;)


Départ à 9h de Salers, la nuit a été bien courte avec un réveil qui sonne à 5h45. Et pourtant il m'aurait bien fallu une bonne nuit de sommeil pour récupérer de ma semaine qui a été épuisante : j'encadrais un voyage scolaire avec 48 élèves de 6ème et 5ème du mardi au vendredi et les enfants de cet âge, aussi nombreux, c'est épuisant ! le jour, comme la nuit ! Bref, j'ai pas beaucoup dormi, j'ai pas roulé, j'ai beaucoup mangé (oui, c'était à volonté, donc bon, on en profite) et j'ai beaucoup marché ! Une bonne préparation non ? Pourtant je ne voulais pas louper le voyage : la Pastourelle je connais, mais Beauval, Chenonceaux, Chambord, le Clos Lucey, Chauvigny... je ne pouvais pas louper !

Donc direction le départ de la course à Salers, sous le soleil. Sur place, le traditionnel départ fictif a lieu à Salers, dans le village. Gros carton rouge aux coureurs qui ne jouent pas le jeu et filent directement à St Paul de Salers où a lieu le départ réel. Si tout le monde fait ça, au final il n'y aura plus rien dans Salers ! Il y a des traditions, il faut les respecter.

Au départ je me retrouve à côté d'un coureur du Team X-Peria qui me dit qu'il fait les coupes du monde marathon, qu'il a de supers jambes etc... humm cette année il va y avoir de la concurrence ! Dès le départ je passe devant, le type fait le forcing, mais il saute direct. Oh ben bizarre... attention à la suite tout de même, on ne sait jamais, un marathonien ça peut revenir sur la fin. Je monte à une allure plutôt cool pour étirer le peloton, mais rapidement on va se retrouver à 6 ou 7 devant. Je continue mon train train et en haut nous ne sommes plus que 2. Derrière une groupe de 3 se forme où l'on retrouve Eric Vialat et Sébastien Chabert. Moi je suis en compagnie de Sébastien Pelé. Je ne le connais pas, mais il roule plutôt fort. (Après renseignement, il termine 5ème des derniers championnats de France Marathon et marque des points UCI à la fois en XCO et XCM, un sérieux concurrent donc). On monte bien, on se relaie, mais malheureusement je perds de l'air à l'arrière. Cela se confirme quand je tape une pierre, ce qui confirme que je suis déjà assez bas en pression. Il va falloir réagir pour essayer de perdre le moins de temps possible. On passe le premier portage ensemble, puis il me prend quelques secondes en haut du 2ème. Je dois rouler prudemment dans la descente jusqu'à la route qui mène au Falgoux pour ne pas finir de déchirer le pneu. Je remets un peu de pression avec une pompe à ce passage sur la route. J'accuse 30 secondes de retard au début de ma pause réparation, je regonfle en espérant que ça tienne et je repars avec 50 secondes de retard mais toujours en 2ème position. J'ai remis 1.6 ou 1.7 bars pour être certain que ça tienne... malheureusement cette surpression par rapport à mes 1.5 bars habituels va me pousser à la faute et me déstabiliser en descente. Je tombe et par la même occasion je tords ma patte de dérailleur et rapidement je me retrouve à devoir régler les vitesses et mon pignon de 42 ne passe plus.

Entre temps Eric Vialat m'a repris et on nous pointe à 2min30. Ouch, on va avoir du mal à revenir. De mon côté rien ne va plus : les jambes coincent, je me crispe en descente. Eric va même finir par me décramponner et me prendre une 10aine de secondes. J'arrive à rentrer et je m'accroche, il ne faut pas craquer sinon seul je vais encore reculer. Dans me tête rien ne va plus : j'ai l'impression que je vais terminer 5ème si ça continue comme ça. Le moment difficile qui durent depuis l'heure de course finit par passer quand on attaque la dernière difficulté. On est à 2h15 de course, et il reste donc 45min. Je pensais qu'Eric arriverait à m'accompagner jusqu'à Salers et que nous aurions terminé ensemble. Je lui aurai bien laissé la 2ème place étant donné que sans lui j'aurai encore cédé plus de terrain. Mais c'est à son tour de craquer ! En haut de la difficulté j'ai 30sec d'avance sur lui et je maintiens un bon rythme pour les conserver. Je relance sur les longs faux-plats des 12km restant. Les crampes ne sont pas loin, mais il ne faut pas flancher car Eric est capable de revenir en fin de course.

Moment un peu insolite de la course : j'arrive à l'arrière d'un troupeau de Salers qui bouche complètement le chemin. Il n'y a pas 36 solutions : je saute du vélo et cours dans le fossé pour doubler. Malheureusement plus je cours et plus les vaches s'affolent et courent aussi... on n'a pas fini comme ça ! Ouf, j'arrive à passer, mais j'ai perdu du temps. Là on m'annonce que le 1er est à 100m, je n'y crois pas étant donné qu'on m'a annoncé 4min20 d'écart en haut de la dernière difficulté à environ 12km de l'arrivée, mais je continue de rouler.

J'arrive dans Salers, je monte les traditionnels escaliers, ouf c'est fini, je passe la ligne et Sébastien Pelé attaque juste de parler au micro... on me dit qu'il n'y a pas 1min qu'il est arrivé. J'ai donc bouché près de 4min sur ces 12km, pour terminer à seulement 36sec ! Mince alors ! Pas grave, 2 c'est bien, surtout avec le palmarès du coureur qui l'emporte. Cela montre aussi que ce n'est pas si simple de gagner cette course et redonne un peu de piquant quand certain pensent que je gagne sans concurrence. Aujourd'hui j'ai bagarré avec les armes du moment et pourtant je termine à 36sec du 5ème du dernier championnat de France Marathon après 3h de course.

Classement top 10 :

1 PELE SEBASTIEN 03:02:09
2 GAUTHIER ANTHONY 03:02:45

3 VIALAT ERIC 03:07:32

4 BOMBARDO GREGORY 03:18:28

5 COLLOT ROMAIN  03:21:01
6 SERIEYS BERTRAND 03:25:03
7 TERMENIERE VALENTIN 03:26:4
8 RANVIAL REMY 03:29:17
9 ROGIER VINCENT 03:29:36
10 MONIER GUILLAUME 03:31:28

Après la douche, on part avec Rémy (de mon club) pour le traditionnel massage par les étudiants en école de kiné. Il a bien mérité son massage avec sa 8ème place !

Maintenant place à un peu de repos. Je pensais m'aligner sur route le week-end prochain, mais il sera plus sage de me reposer un peu et d'avoir un ou 2 week-end sans course. Les objectifs prochains sont en juillet-aout...rien ne presse.

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